-Un soir de juin, il a pris la route
Comme on prend son destin en main scellé dans le sang et les croûtes.
Il l’a serré dans ses bras, cette route sans nom
Aux veines paysages et aux lignes d’horizons.
R: Un sourire sur ses lèvres bleus
– Il est parti sur une route, qui n’est pas celle qu’on croit
Un pèlerinage de doute qui se déroule à chaque pas.
C’est un enfer pavé de bonnes résolutions,
De ciels mis en boîte, aux tristes anges comme compagnons.
R
-Sur sa route il croise un homme bicéphale
Un cerveau dans les étoiles, un autre à tête de cheval.
Ils grignotent tendrement son crâne au désespoir
De se voir au dîner, tristement dans un miroir.
R
-Sur le bord de la route, le souffle à l’agonie
La douleur en chien fidèle doucement creuse son lit.
Cette cruelle maîtresse écrase et mets au pas
Cet homme qui tire sur sa laisse et n’avance pas.
R
-La route est le moyen , c’est partir qui le jette
Dans des voyages lointains vers d’autres quêtes.
Tu le ramasseras peut-être tout froid au petit matin
Échoué sur un trottoir, de la terre entre les mains.
R